Sunny Side Up #3 : Makaya McCraven

Sunny Side Up est une série de podcast réalisés lors du Sunnyside Festival. Belle entretien avec Makaya McCraven, le batteur du moment.

Au tour de Makaya McCraven

Sunny Side Up est une série de podcasts réalisés lors du Sunnyside Festival. A la baguette Jazzus Productions (organisateur du festival), Le Bloc / Pointbreak (aka Guillaume Malvoisin dans le rôle de l’intervieweur), Radio Campus Dijon et Radio Primitive (soutien éditorial et technique).

Ces podcasts sont l’occasion d’une rencontre avec les gens qui font le festival, surtout les artistes. A la cool, un peu comme à la maison. Dans des canapés, autour d’une table basse, se délectant d’une bière en écoutant des disques. Le principe est là. Les invités sont allés fouiller dans les bacs de My Little Sound Shop, le disquaire installé au Shed Reims le camp de base du festival : ils en ont ressorti 3 disques que nous allons écouter ensemble.

Après le saxophoniste Daniel Erdmann et Belkacem Meziane, interview à 2 voix (Guillaume Malvoisin et Alexandre Liebart aux micros) du batteur américain Makaya McCraven, nouvelle coqueluche de la scène jazz. Il y est question de beat, de Blue Note, de sample.

Extrait de l'interview de Makaya McCraven

Qu’il s’agisse de reconnaître le morceau original caché sous tes collages ou encore de comprendre tous ces titres qui sont des variations autour des titres originaux, on a l’impression que c’est un jeu, une sorte de charade que tu proposes à l’auditeur, non ?

C’est une expérimentation, c’est une sorte de quête de la maîtrise de son art. Dans ce sens, oui, c’est un jeu, une sorte de défi. Une bonne partie de mes projets relève de l’expérimentation : « Tiens et si je faisais ceci ? » « Qu’est-ce qui va se passer si je fais cela ? » Je ne sais pas… J’essaye d’apprendre. De découvrir de nouvelles manières de faire. Même chose pour la batterie. En réalité, ce n’est pas tant de l’expérimentation qu’une quête. La quête d’un son, la recherche de différentes combinaisons. Oui, dans ce sens, c’est ludique, en effet. D’ailleurs, le disque commence par une citation de Pee Wee Marquette, qui dit : «quand vous applaudirez, gardez à l’esprit que nous enregistrons un disque pour Blue Note Records. Donc quand vous voyagerez à travers le pays et que vous entendrez ce disque quelque part, rappelez-vous que vos mains figurent dessus ». J’adore cette idée. C’est la thèse au centre de cet album. On peut réaliser une captation de concert. Si je sample ce concert, le public qui sera présent ce soir-là pourra continuer de faire partie de ce concert pour l’éternité.